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Kurayami : Lost Girl (part 1)

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M0onQueen's avatar
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Je tournais et retournais comme une lionne en cage dans la petite pièce exigüe.
Après les questions étaient venus les doutes. Que ferais Kizachi en ne me trouvant pas sur les lieux ? Les hommes de Rolland avaient surement nettoyé ce qui pouvait mener à eux et effacer mes traces par la même occasion. Mais il trouverait le cheval, donc il saurait que j’y étais. Mais y avait-il une seule chance qu’il me retrouve, ici ?
GRrrr ! Je donnais un coup de pied rageur dans la porte puis m’adossais au mur en croisant les bras. Combien de temps allais-je devoir attendre ?

Mais…
En partant, Rolland avait simplement claqué le battant. Il n’y avait pas eu de déclic indiquant qu’il avait verrouillé quoique ce soit…
Je m’en rapprochais fébrilement et abaissais la poignée qui n’offrit aucune résistance.

Derrière, tout était silencieux.
Je sortis la tête pour découvrir un long couloir, assez étroit et plutôt sombre.
Je me glissais hors de ma ‘prison’ et refermais derrière moi.
Ayant le choix d’aller à droite ou à gauche, je choisi cette deuxième option.
Personne en vue. Au couloir s’en succéda un deuxième identique. Des demie-sphères lumineuses accrochées aux murs éclairaient les lieux, me permettant de voir où je mettais les pieds… et que ces couloirs étaient de vrais labyrinthes !
Mêmes tapisseries, mêmes portes à mêmes intervalles réguliers. Je n’aurais même pas su retrouver la mienne !
Enfin, alors que je cherchais à voir si j’étais déjà passée par là, un léger souffle d’air au sol attira mon attention. En le remontant, j’arrivais enfin dans une petite pièce ouverte sur un jardin à ciel ouvert.

Après une rapide observation, je m’aventurais dans le petit parc composé d’espaces verts et de quelques arbres dont je n’aurais su dire à quelles espèces ils appartenaient.Le jardinet dont je fis rapidement le tour était clos, entouré d’une immense muraille en pierre d’une vingtaine de mètres de haut. Au-dessus, le ciel n’avait pas changé, toujours cette lueur maladive.

Je n’avais pas prévu de m’échapper, mais j’étais curieuse de découvrir ce qui se cachait derrière cette enceinte, de voir ce monde inconnu.
Les pierres irrégulières offraient de bonnes prises, aussi commençais-je à grimper. À mi-chemin, une petite corniche m’offrir un appui stable où me poser quelques secondes, puis je repris mon ascension.

J’arrivais enfin sur un toit composé d’épaisses tuiles en terre cuite. Une légère brise se faisait sentir bien qu’il ne fasse ni vraiment chaud, ni froid.
Je surplombais une marée d'habitations disparates et le spectacle vu d’ici était presque plus impressionnant que sur les hauteurs de la ville, me donnant limite le vertige. Chaque bâtiment qui s’agglutinait l'un contre l'autre arborait un style complètement différent de son voisin, comme si toute la ville n'était qu'un mélange de matières, de personnes, de langues venues d’un peu partout dans le monde. Un monde dont j’ignorais jusqu’alors l’existence.
Des fumées, le plus souvent noires charbon, s’échappaient de hautes cheminées, tandis que des vrombissements et des bruits métalliques résonnaient un peu partout. Des voix montaient jusqu’à moi, mais moins nombreuses dans cette zone-ci de la cité.

Je fis quelques pas pour examiner le bâtiment où j’avais été emmenée. Une bâtisse somme toute assez sobre, bien entretenue et dont les larges murailles semblaient l'isoler du reste du quartier. À l’opposé de mon emplacement actuel, une large porte de bois se tenait fermée, haute de la moitié de l’enceinte. Certainement l'entrée... Aucune bannière de visible, ni d'armoiries ou signe quelconque indiquant chez qui on pouvait se trouver.
Je m’accroupis en voyant des formes se mouvoir en contre-bas, mais j’étais trop haut et les arbres m’empêchaient de distinguer quoi que ce fût.

J’avais commencé à faire demi-tour lorsqu’un bruit inhabituel attira mon attention. Au loin, je vis quelque chose approcher dans le ciel.
Je crus d’abord que c’était un oiseau, mais je me rendis vite compte que la forme grossissait de trop et ne ressemblait guère à un volatile de ma connaissance. Non, l’être qui volait vers moi était recouvert d’écailles vert sombre, ses ailes étaient semblables à celles d’une chauve-souris mais en cent fois plus grandes et outre des yeux globuleux qui semblaient braqués sur moi, sa tête arborait deux petites cornes.
Ma bouche était devenue très sèche et une sueur glacée me coulait dans le dos. J’étais incapable de détourner le regard de l’être à l’aspect hideux, persuadée d’avoir devant moi un de ces démons de contes pour enfants.
« O… Oni* ! »
« Oh tiens, la drôle de chose noire parle ! »

Mon sang se figea.
Je me retournais lentement vers l’endroit d’où venait la voix, c’est-à-dire juste à côté de moi. Posé sur le toit, un deuxième de ces démons était apparut, me détaillant de haut en bas. Ailes repliées, il m'arrivait à la taille, mais un rictus déformant sa gueule me dévoila une rangée de dents acérées assez terrifiantes.
« Oh chouette ! Ça va plaire aux autres. T’es quoi au juste ? Parle encore pour voir ? C’est chouette cet accent, chouette chouette chouette ! »
J’aurais poussé un hurlement de tous les diables s’il avait pu sortir de ma gorge, mais prise de frayeur, je bondis en arrière, loin de cet être que je pensais clairement maléfique. J’avais, dans ma panique, perdu la notion de repère et d’équilibre, et il suffit que la tuile sur laquelle je posais le pied soit un peu branlante pour que je fasse le grand saut.
Oh, je réussis à agripper à la corniche du bout des doigts, un bref instant, à peine pour amortir un peu ma chute. Je m’étalais avec fracas dans l’herbe en contre-bas.

Je perdis connaissance un moment, mais une odeur familière accompagna mon réveil.
Rolland était agenouillé au-dessus de moi, une cigarette à la bouche. Son expression était amusée ou attristée, ou bien les deux, je ne pouvais le dire, comme si lui-même ne savait pas quel sentiment privilégier sur l’instant.
« Alors, on est tombé sur une tuile ? » Et il éclata de rire.
Personnellement, je ne goûtais guère l’allusion. Ma tête me faisait mal, j'avais un goût de fer dans la bouche et mon corps semblait peser trois tonnes.
« Oni… Des… démons. Il y a des démons là-haut… »
Il écrasa sa cigarette dans l’herbe et prit un air un peu plus affecté.
« T’inquiètes pas, ils ne peuvent pas passer l’enceinte. »
Je me sentais un peu soulagée de l’apprendre, mais si peu. Il n’avait pas nié. Il y avait des démons à Sigil !
« Je suis bien morte, c’est donc ça. Et j’erre dans un des sept enfers… »  Je soupirais, mais s’eut pour effet d’éveiller une douleur atroce dans tout mon abdomen, bien réelle.
« Aïe, tu dois avoir plusieurs côtes brisées. C’est moche. »
J’étais bien forcée d’admettre qu’il avait raison. Et ça faisait un mal de chien.
« Mais en même temps je t’avais bien dit de rester où t’étais. »
Là aussi, c’était vrai, mais je me gardais bien d’acquiescer.
« Bon, Krishaor veut te voir, mais avant ça, vu que tu ne protesteras pas… »
Il afficha une expression ravie et retira mon masque.
Moi, ce sont les yeux que je lui aurais bien extraits, mais le moindre mouvement était une torture.
« Haha, j’en étais sur ! Mignonne, bien roulée, la jambe souple… Dommage ça manque un peu de volume au niveau des seins… Et il faudrait retravailler le caractère bien sûr…»
« HÉ ! Je suis là ! Et je comprends très bien ce que vous dites ! »

Il rit, encore.
« Tu sais, faut vraiment que tu te détendes. Parce que… »
Il se pencha un peu plus et je sentis ses mains glisser sous moi.
« …non, tu n’es pas morte, béjeun’. Loin de là. »
« Qu’est-ce que… Ne me touchez pas !!!! »

Sur quoi, il me souleva dans ses bras.
« Je t’ai dit que Krishaor voulait te voir. »
Je poussais un gémissement, serrant les dents pour ne pas hurler à chacun de ses pas.
« Tu sais… » continuait-il de son côté, « …faudrait peut-être que tu manges un peu plus. C’est vrai, tu pèses rien, et pour avoir un peu de matière à ce niveau là, je connais un… »
Je n’entendis pas la fin de son monologue car je sombrais dans l’inconscience.


J’étais sur la colline de mon village. Les silhouettes étaient toutes proches cette fois, si bien que je pouvais enfin détailler l'homme. Il était couvert de bandelettes et de cicatrices, l’air extrêmement las. Ses vêtements étaient en lambeaux, ses yeux sombres exprimaient une grande peine. C'était comme s'il portait toute la misère du monde sur ses épaules. À ses côtés se tenait un molosse immense qui lui arrivait plus haut que la taille, une bête affreuse qui aurait dû me terroriser. Or j’étais bien, calme et sereine. Il dit une phrase à mon attention car ses lèvres bougèrent, mais je n’entendis aucun son. Alors il leva le bras pour me montrer quelque chose derrière moi, mais je m’éveillais à l'instant où je tournais la tête pour regarder.


J'ouvrais les yeux, étendue sur un tapis épais et doux. Je ne souffrais plus, j’étais même extrêmement sereine.
En me redressant, je vis que Rolland avait disparu après m’avoir porté dans une salle magnifiquement décorée. Des tapisseries pendaient aux murs, détaillant une multitude de scènes avec force de détails ; des objets et du mobilier anciens mais parfaitement conservés composaient la décoration et donnaient à la pièce une atmosphère chaleureuse. Mais ce qui était le plus troublant, c’était l’homme assis en tailleur en face de moi.
De longs cheveux blancs encadraient deux yeux d'un bleu très pâle dans un visage aux traits calmes. Tout en lui était apaisement. Il portait une longue tunique d'un banc éclatant et il émanait de son être une force silencieuse qui me poussa à m’incliner en signe de respect.
« Redresse-toi. Tu peux être à ton aise ici. »
J’avais l’impression que sa voix trouvait un écho bienfaisant en moi. Je m’assis sur mes talons et l’observait. Comme il semblait attendre que je parle en premier, j’osais un timide : « Est-ce que vous avez décidé de ce que vous alliez faire de moi ? »
Son regard devint plus perçant tandis qu’il plissait les yeux.
« C’est à toi de décider du chemin que tu veux suivre. Tant de possibilités, de routes à emprunter, mais laquelle te mènera à ton but… »
C’était comme s’il se parlait plus à lui-même qu’à moi.
« P… Pardon ? »
« Tu portes la marque des élus. Les décisions que tu prends pourraient faire basculer le destin de nombreuses vies. De ton monde et des autres autour. Mais tu ne t’en es pas encore rendu compte. »

Je ne pus réprimer un sourire. Il était fou, ou alors…
« Je pense qu’il y a eu méprise. Je devais voir un dénommé Krishaor. Son homme de main, Rolland, a du vous induire en erreur sur ma personne. »
Il sourit, comme amusé.
« Rolland, c’est ainsi qu’il a dit se nommer... »
Puis reprit un air sérieux.
« Mais je suis bien Krishaor, et si tu es là devant moi c'est pour que je puisse t’ouvrir les yeux sur ce qui t’attends. Tu portes la marque d’Extramada, tu es une de ses filles, son élue. Telle est ta destinée... »
Bon j'ai préféré ne pas faire trop long pour ne pas qu'il y ait un surplus d'informations dans la prochaine partie (parce que il va y en avoir une ch*ée) !
Adorable Girl Anime Emoji (Double kawaii wink) V6 

Hum bref, ça va commencer à devenir sérieux, hahahaha !

Sinon ça vous a fait rire vous "T'es tombé sur une tuile ?"
Moi je me marrais comme une débile devant mon ordi...
Mais bon comme c'est une expression un peu vieillotte, pas dit qu'elle parlera à tout le monde !

Quoiqu'il en soit, merci de continuer de lire les aventure de ma petite Kurayami (qui va juste commencer à en ch*er sévère)
et merci pour tous vos commentaires c'est juste trop bien !!!!

(je commence à etre aussi vulgaire qu'elle, ça craint !)



AWI ET LE MOT DU JOUR *roulement de tambour* :
*Oni >>> DÉMON !!! (non sérieux.. hé ouai ! :happybounce:  )


Des bisouuuuuuus !


Le chapitre précédent c'est ici  >>> Kurayami : Nouvelle mission (Part 4) !
Le type en face de moi semblait très amusé de la situation. D’un geste nonchalant, il ouvrit son grand manteau et tapota une des armes qu’il portait aux côtés.
« Bon alors, on s’décide ? »
Je n’étais clairement pas en situation de force, mais tans pis, je tentais le bluff.
« Faisons un marché. » Il pouffa. « Et un marché de quel genre ? »
« Un duel. Si je gagne, vous me laisser repartir avec… tout ce que j’ai ramené. Si c'est vous, vous récupèrerez bien ce qui vous intéresse. »

Il laissa tomber au sol le bâtonnet blanc qu’il fumait.
« Et pourquoi accepterais-je ? Tu n’es pas vraiment en mesure de négocier quoi que ce soit il me semble… » Mais je sentais qu’il était curieux.
Alors je lâchais d’une voix cinglante : « Vous ne savez rien de moi, mais vous n


Et la suite >>> Kurayami : Lost Girl (part 2)
« Je suis désolée, mais je ne comprends rien à ce que vous dites. »
D’un signe de la main, il m’indiqua un sac posé à mes pieds. Il était en toile, semblable à celui que j’avais pris sur Jango.
« Cherche la sphère à l’intérieur… »
En la sortant, je reconnu l’objet que les hommes de la Main Noire était venu chercher lorsque je les avais pris sur le fait.
« Sais-tu ce que c’est ? »
Avant de répondre, je pris le temps de l’examiner un peu plus attentivement. Bientôt, je crus reconnaître une carte dessinée sur le contour de la sphère. Je n’avais jamais vu ça. Mes doigts parcoururent les écritures gravées par-dessus. J’arrivais à déchiffrer certain nom… et puis… Je tombais sur un que je connaissais bien.
« Le… Leventin ? »
Je commenç



Illustration : © moi ! (lol pour une fois)
Comments21
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Daegann's avatar
"Sinon ça vous a fait rire vous "T'es tombé sur une tuile ?""

Perso c'est surtout quand j'imagine le "visage intérieur" de Kurayami à ce moment là qui doit osciller entre "je vais le tuer" et le moment de blanc genre "c'est pas possible, il a pas pu faire cette blague là -_-; 

Ben en tout cas, je l'aime bien moi le Rolland. Et je me suis un peu spoiler en lisant certains commentaire, on va pas mal le voir j'imagine... ^^